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Le peuplement de la paroisse s’est très tôt réparti entre deux villages :
> Merdogne (aujourd’hui Gergovie), à mi-pente sur le versant, autour de l’église paroissiale, siège d’un archiprêtré et d’un château. Celui-ci fut le berceau d’une famille seigneuriale dont les membres s’intitulaient seigneurs de Merdogne.
> La Roche-Donnezat dans la vallée de l’Auzon, au pied d’une falaise. Le toponyme a été adopté comme surnom par une famille chevaleresque, connue depuis le XIe siècle et dont le berceau était une maison forte dotée d’une chapelle. Les possibilités offertes par le relief (habitat troglodytique) ont été sans doute déterminantes dans le choix du site, sur les marges de la paroisse, aux confins de celle de Julhat.
En 1201-1204, l’archiprêtre de Merdogne céda aux Prémontrés de Saint-André de Clermont l’église paroissiale de Merdogne avec la chapelle annexe de la Roche. La donation introduisit de nouveaux seigneurs, qui y fondèrent un prieuré. Elle confirme le partage de la paroisse entre deux villages.
La défense collective fut organisée sous deux formes :
> À Merdogne, où le château et l’église paroissiale formaient un ensemble cohérent, cette dernière fut fortifiée par surélévation des combles (ultérieurement aménagés en cure) et par adjonction d’organes défensifs.
> Au milieu du XVe siècle, le village de la Roche, dont un dessin figure dans l’Armorial de Guillaume Revel (milieu du XVe siècle), était alors divisé en deux quartiers, séparés par un terrain vague. Le quartier haut, appelé le « Fort », au pied de la falaise creusée de grottes, était entouré, sur trois côtés, d’un mur crénelé, qui au nord s’appuyait au relief. Le quartier inférieur, dans la partie orientale duquel étaient situées la chapelle et la maison forte, était protégé par un rempart qui, à ses deux extrémités, rejoignait celui du quartier du Fort. Cette disposition correspond sans doute à deux étapes dans l’élaboration de la fortification.
Gabriel Fournier,
Professeur Honoraire de l’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand.
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