Le Cendre, attesté depuis les Xe-XIe siècles, reçut une charte de franchises du seigneur de Cournon en 1259 et le village fut, à cette occasion, remodelé sous forme de deux quartiers régulièrement lotis, l'un clos autour de l'église antérieure (avant sa reconstruction au XIXe siècle, elle était de style roman) et d'une maison forte (le « Fort ») , l'autre ouvert et allongé le long d'une rue axiale.
En 1475, dans le cadre des troubles consécutif à la Ligue dite du bien public, les habitants, réfugiés dans le fort, s'opposèrent à l'entrée d'une troupe royale de passage. Cetincident fournit l’occasion de mieux définir et de préciser les droits respectifs du seigneur et des habitants sur les fortifications du village, en particulier sur les fossés, qui furent partagés par moitié, et sur la pêche dans ceux-ci (accord de 1474-1480). Finalement au XVIIe-XVIIIe siècle, les habitants se virent reconnaître les droits sur l’ensemble des fossés et les comblèrent.
Le quartier du « Fort », bien individualisé au centre du village, enferme deux douzaines de maisons disposées en auréole, sur le sommet d'une butte autour de l'église. La maison forte a disparu.
Gabriel Fournier, Professeur Honoraire de l’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand.
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