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Coudes, dont Montpeyroux a longtemps été une dépendance, était le siège de deux églises : l’une, attestée depuis l'époque mérovingienne (Saint-Genès), était, aux XIe-XIIe siècles, le siège d’un prieuré de Sauxillanges, cédé aux moines cisterciens du Bouchet au XVe siècle ; l’autre exerçait les fonctions paroissiales (Saint-André, de construction romane ).
Au cours de l’intervention capétienne, le roi concéda, en 1212, Coudes et Montpeyroux, en fief, aux Latour, qui y construisirent un château, bien attesté en 1280-1286. Par son implantation, cette place avait un intérêt stratégique (proximité du comté résiduel autour de Vic-le-Comte) et économique (grande route nord-sud, franchissement de l’Allier, carrières d’arkose).
L’expression employée en 1397 pour désigner Montpeyroux (« fortalicium, et turris et villa ») souligne l’importance attachée par les contemporains au donjon et laisse supposer la présence d’un autre système défensif.
Le plan de Montpeyroux, très structuré, a été modelé autour et en fonction du château, qui occupe le sommet du relief et dont le gros donjon circulaire (un des plus beaux de l’Auvergne) et ses dépendances s'élèvent dans une basse-cour elliptique (le tracé en est marqué dans le parcellaire par une auréole de maisons et de rues). L'ensemble du village est enfermé dans une vaste enceinte flanquée de tours, à laquelle pourrait renvoyer la mention de la fin du XIVe siècle. L'église, mentionnée depuis le XVIIe siècle et longtemps succursale de celle de Coudes, a été reconstruite au milieu du XIXe siècle.
Gabriel Fournier,
Professeur Honoraire de l’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand.
Cadastre napoleonien du fort
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