Au XIIIe siècle, les comtes dauphins possédaient une terre dite de Chanonat, qui, momentanément confisquée lors des troubles qui suivirent l’intervention capétienne (1230), figurait parmi les dépendances soit de la châtellenie de Montrognon, soit de celle de Chamalières. Aux deux siècles suivants, à la suite de mutations dont le détail reste inconnu, Chanonat avait passé dans la seigneurie des comtes d’Auvergne, qui avaient acquis le château de Montredon (1279) et qui disposaient dans le village d’une mouvance composée de lignages chevaleresques (Autier, Golfier, Sans, Panhat).

L'église, de construction romane, dépendait de l’abbaye de la Chaise-Dieu (1178). Le titulaire du prieuré, en 1264, fit hommage à l’évêque pour les droits de justice qu’il possédait en commun avec des chevaliers du village ou des environs, coseigneurs de Chanonat. Une commanderie d’Hospitaliers est attestée dans la seconde moitié du XIIIe siècle, dont le siège était implanté sur la lisière orientale du village (Eglise Saint-Jean désaffectée).

Le quartier de l'église et du prieuré casadéen a été fortifié (rue du Fossé, lettre de rémission de 1471). L'ensemble du village (avec en particulier, au sud-est, le quartier des manoirs chevaleresques) a été ensuite enfermé dans une vaste enceinte elliptique, dont il subsiste des tours et dont le tracé des rues perpétue le souvenir : elle laissait l’ancienne commanderie hors les murs. 

Gabriel Fournier, 
Professeur Honoraire de l’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand.

Bientôt les images...

Bientôt les images...

En cours d'élaboration...

En cours d'élaboration...

En cours d'élaboration...