Découvrez le fort de Marsat en plusieurs étapes... Bonne visite
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PRESENTATION |
La société des amis de Marsat a vu le jour en 2004 avec la volonté de certains habitants de participer à la restauration et à la conservation du patrimoine marsadaire. Les amis de Marsat n'ont de cesse de retrouver des documents écrits et des objets anciens permettant de mieux comprendre l'histoire de la commune, mais aussi de conserver le patrimoine existant et de participer à ses améliorations. Depuis 2010, en partenariat avec la municipalité, des bénévoles œuvrent à la restauration du site composé des deux tours du château et de la basse cour afin d'en faire un point touristique et complémentaire du cloître et de l'église. Des manifestations culturelles, des travaux de restauration des chemins et ruisseaux sont aussi au programme. |
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HISTORIQUE |
Les origines de Marsat sont sujettes à de nombreuses hypothèses, tournant autour de St Martial, évangéliste de l'Arvénie qui choisit ce lieu pour un oratoire dédié à Marie. Sidoine Apollinaire parle de " Martialis ", d'autres de " Marzacum ", etc. Marsat et Martial fut la théorie retenue par Georges Salvy, historien Riomois. Les linguistes y voient une autre hypothèse où Marsat viendrait des syllabes de la langue d'oc "mar" et "ac" qui voudraient dire " lieu où l'eau coule en abondance". Marsat était, au VIe siècle, le siège d’un domaine, mentionné par Grégoire de Tours. À l’époque carolingienne, cet établissement était aux mains des chanoines de Saint-Martin de Tours, qui s’y réfugièrent lors des invasions normandes. Ultérieurement Marsat fut rattaché à l’abbaye clunisienne de Mozac. Une autre partie de Marsat, qui appartenait aux comtes d’Auvergne, fut confisquée à la suite de l’intervention de Philippe Auguste. Dans les années 1260, une famille chevaleresque, les Roure, s’installa à Marsat, en partie par usurpation, y construisit une maison forte et y commit des abus. Marsat était ainsi partagé entre deux seigneuries, l’une ecclésiastique, l’autre laïque. Au début du XIVe siècle, les Roure cédèrent leurs droits aux Vissac. Avant la fin du XIVe siècle, les habitants obtinrent de leur seigneur l’autorisation de construire un fort adossé à sa maison forte. Une première campagne de travaux ne put être menée à terme. Le projet fut repris et terminé en 1435 : le seigneur procéda au lotissement du nouvel espace protégé. Les habitants du quartier ecclésiastique continuèrent à relever de l’abbaye voisine de Mozac et, au milieu du XVe siècle, le châtelain leur réclama une participation au service de guet et aux travaux de fortification de cet établissement. Le parcellaire et le tracé des rues, au sud des ruines de la maison forte, dessinent un quadrilatère, qui marque l’emplacement du fort du XVe siècle. Un fragment de l’enceinte est représenté sur le dessin de Guillaume Revel (milieu du XVe siècle) : il était en mauvais état, comme la maison forte. Le quartier ecclésiastique était enfermé dans une clôture distincte de celle du fort castral. Texte original de Gabriel FOURNIER, Professeur Honoraire de l’Université Blaise Pascal |